Diorama
Interprétation : Lina Schlageter, Julie Michel, Marie Orts
Création sonore : Julie Michel
Durée : 30 minutes
Au 19ème siècle, le diorama est d’abord connu comme l’invention de Daguerre. C’est alors un dispositif trompe-l’oeil qui anime des paysages et des monuments grâce à des effets de lumière. Aujourd’hui, le diorama est un mode de reconstitution à échelle 1 de scènes «réelles» (scènes historiques, géologiques, naturalistes..). On en trouve essentiellement dans les musées d’Histoire Naturelle.
Dans la performance Diorama, nous nous inspirons de trois photographies qu’Hiroshi Sugimoto, a fait des dioramas du musée d’Histoire Naturelle de New York. En prenant sa photographie, il dit qu’il souhaite redonner la vie à l’animal. Le spectateur, face à ces images, voit la vie dans l’illusion de réel, que crée Sugimoto. Ce réel, ce jeu de vraisemblances, me fournit une faille pour composer de nouveaux récits. Le combat de cerfs, la pêche aux saumons, et la danse des Alpes, nous permettent d’à nouveau, mettre en scène ces espèces et ces environnements menacés, cette fois, complètement du côté de la vie.
Le diorama fait pour moi une hypothèse entre le geste, l’action et la création de son environnement. Si pour qu’un loup cri, il doit y avoir la nuit, alors, pour qu’un geste résonne, nous devons aussi lui fournir son écrin. La danse peut être définie comme un comportement et la performance comme un diorama en mouvement. Pour faire arriver ces environnements et ces comportements sur scène, nous nous divisons les paramètres du diorama: décor et action. Si le son se fait facilement environnement et le geste action, ils n’en sont pas moins inversés.
Ensemble, nous disséminons des indices que le spectateur doit rassembler pour être lui même un diorameur des espèces et des environnements absents.